vendredi 1 juillet 2011

Rétrospective Bernard Estardy, 1

Devant le succès rencontré auprès de certaines personnes par le morceau de Bernard Estardy que j’ai posté il y a maintenant quelques temps, je me lance aujourd’hui dans une mini-rétrospective consacrée au prolifique producteur de Claude François, Michel Sardou, Gérard Manset et bien d’autres encore.

Bernard Estardy, en plus de son job à plein temps de bidouilleur de consoles en studio, a composé quelques morceaux sous son propre nom et sous divers pseudonymes (notamment le pseudonyme The Baronet).

Sous son propre nom, il a sorti plusieurs disques, dont l’excellent Le Sifflet du baron en 1969. Sur ce disque, il ne se livre pas comme sur ses autres enregistrements à des expérimentations parfois un peu bizarres. Au contraire, il œuvre ici dans un style qu’il est de bon ton de qualifier de « easy listening ».


Par « easy listening », on entend un style musical pas vraiment défini, qui emprunte aussi bien à la musique « traditionnelle » qu’aux genres musicaux plus modernes (rock, jazz, world music, funk, etc. etc.). Ce qui caractérise ce style, ce n’est pas tant des caractéristiques musicales précises qu’une certaine attitude, un certain état d’esprit. La easy listening est sympathique, décontractée, avenante. Mais en même temps, elle est aussi élégante, fine, BCBG. Elle doit plaire à tout le monde sans être racoleuse.

C’est une musique un peu superficielle, forcément. Mais quand c’est bien fait, il y a une certaine profondeur dans la superficialité, si-vous-voyez-ce-que-je-veux-dire. Disons que c’est une musique pour gens riches en vacances (décapotables, hôtels, pantalons en lin, Côte d’Azur, panama, etc.), mais des gens riches qui auraient par ailleurs une vie intérieure bien remplie (désillusions, chagrins d’amour, angoisse sous le poids des responsabilités, etc.). C’est une musique très James Bond.

A écouter avec vos amis pour conférer une petite touche aristocratique à vos rendez-vous :


« Ala Mia Thra » (Le Sifflet du baron, 1969) :



« Monsieur Dutour » (Le Sifflet du baron, 1969) :


Petite dérive en direction du psychédélisme :

« Cha Tatch Ka » (Le Sifflet du baron, 1969) :



Et quand vous en aurez marre de cette ambiance un peu sirupeuse, vous pourrez continuer d’avoir recours à Bernard Estardy, qui a aussi concocté quelques danses pour s’amuser (spots de couleurs, danses collectives, cocktails avec ombrelle, etc.). Escapade des gens-riches-en-vacances-mais-pas-niais dans une paillote pas loin de la plage où traînent quelques hippies délurés :


« The Pelican Dance » :

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