Kamal Khan Forever
Compilations super-classes et tubes d'entre les siècles
mardi 25 octobre 2011
mardi 4 octobre 2011
Cinéma horrifique, 4
1980. The Shining. Après avoir déjà réalisé un péplum (Spartacus), une comédie satyrique (Docteur Folamour), un drame (Lolita), un film d'anticipation sociale (Orange mécanique), un space opera (2001 : L'Odyssée de l'espace), et un film historique (Barry Lindon), Stanley Kubrick s'attaque à un nouveau genre cinématographique - le film d'horreur - en adaptant au cinéma un roman de Stephen King. La scène d'introduction, comme souvent, est très importante : elle a pour rôle de plonger le spectateur dans l'ambiance, celle d'une immensité qui s'avère paradoxalement étouffante.
La musique : Wendy Carlos, d’après le 5e mouvement de la « Symphonie fantastique » d’Hector Berlioz [vers 3:30], qui s’est lui-même inspiré d’un « Dies Irae » de la liturgie catholique grégorienne (XIIIe/XIVe) :
-
1982. The Thing. John Carpenter produit là un remake d'un classique des années 50, et un des films les plus flippants de l'histoire du cinéma (peut-être même LE film le plus flippant). A voir absolument, dans les conditions qu'un bon film d'horreur mérite, c'est-à-dire : seul, dans le noir, tous moyens de communication éteints (autrement il n'y a pas de films flippants).
La musique est signée, excusez-moi-du-peu : Ennio Morricone.
-
2008. Funny Games U.S. Michael Haneke réalise un remake de son propre film (Funny Games tout court) sorti en version allemande en 1997. L’introduction est vraiment excellente, et la musique en est l’acteur principal.
La voici, il ne s’agit pas d’un montage mais bien du film :
Naked City, « Bonehead » :
mercredi 28 septembre 2011
Michael Franks Is The Man; Part. 2
"Deux ans sans vous voir c’est beaucoup trop long !"
Fort de cet apophtegme cher à Johnny Hallyday, c’est donc en 1975 que notre ami Michael Franks sort son second album.
Fort d’une bonne brochette de musiciens de renom (Larry Carlton, Joe Sample, Nick DeCaro, David Sanborn...), du producteur phare de l’époque (30 nominations aux Grammy Awards !), et à l’inverse de son premier album totalement ignoré, cet album est celui de la reconnaissance.
Grâce à des morceaux tels que Nightmoves, Popsicle Toes et son premier tube Monkey see – Monkey do, cet opus aura assurément su lancer la carrière de MF.
D’un point de vue personnel, cet album est sans conteste le moins attrayant, le moins convaincant.
Nightmoves
Eggplant
Monkey See - Monkey Do
St. Elmo's Fire
Popsicle Toes
Sometimes I Just Forget to Smile
Vivement le prochain numéro, avec un virage à 180° et un album phare dans la discographie du duc cool !
samedi 17 septembre 2011
Top Adonis S.C. #46 : Jimmy Somerville, Read My Lips
A la 46ème place de ce TOP, voici Jimmy Somerville avec Reads My Lips, sorti en 1989 .
Cet album diffère des 4 déjà parus, de part sa sonorité (un son européen, très fin 80, voire tout début 90, qui contraste avec le son plutôt synthpop-soul-funk-R&B mid-80’s), mais surtout de part sa visée.
Là où les 4 albums visaient un public jeune, principalement noir et étaient dépourvus de messages contestataires ou revendicatifs, celui de Jimmy en est truffé; racisme, injustice, homophobie...
En effet, Jimmy Somerville, createur des groupes Bronski Beat et The Communards et icône gay depuis plus de 28ans, est un homme de causes (Act Up, Band Aid...).
Et quel meilleur moyen de conjuguer musique et combat ?
Un disque à la fois léger, avec comme hymne la reprise de Comment Te Dire Adieu de Gainsbourg, ou encore celle de You Make Me Feel, empruntée à une icône de la nuit gay, Sylvester, décédée justement du SIDA.
Un disque festif, joyeux, gay, mais qui sert en même temps de mise en garde sur le traitement réservé aux minorités ; discrimination et douleur.
Comment Te Dire Adieu
Heaven Here On Earth
Don't Know What To Do
Read My Lips
Rain
dimanche 11 septembre 2011
New Bossa, 5 : "I Melt With You"
Parce que ça faisait longtemps depuis le dernier petit aller-retour new wave / bossa nova :
Modern English, « I Melt With You » :
Nouvelle Vague feat. Silja, « I Melt With You » :
lundi 5 septembre 2011
Cinéma horrifique, 3
1996. Scream. Avec ce film qui visait le public adolescent, Wes Craven, vétéran du film d’horreur (La Dernière Maison sur la gauche, 1972 ; La Colline a des yeux, 1977 ; Les Griffes de la nuit, 1984), a initié toute une génération au genre. La bande-son est pas mal, avec quelques citations sonores d’autres films (notamment Halloween, que les personnages du film regardent à la télévision dans les séquences finales). L’extrait qui suit fait lui partie de la bande-son originale :
Marco Beltrami, « Trouble in Woodsboro / Sidney’s Lament » :
-
1980. Cannibal Holocaust. Le film qui a lancé la vogue des films de cannibales en Italie dans les années 80, à une époque où l’Italie était encore une puissance cinématographique. A noter : « Holocaust » en italien n’a aucune connotation « seconde guerre mondiale » contrairement à ce qui est le cas en français, cela signifie simplement « sacrifice ». « Sacrifice cannibale », donc. Un film moins gore, et beaucoup moins stupide surtout que ce à quoi l’on peut s’attendre. On pourrait presque dire que c’est un film philosophique sur la civilisation et la barbarie, les barbares n’étant bien évidemment pas au final ceux que l’on croit.
La musique est composée par Riz Ortolani, un de ces compositeurs italiens qui a composé des musiques de films par centaines, notamment à l’époque du « western spaghetti ». Le thème d’introduction joue la carte du décalage, avec son côté un peu niais et pour tout dire franchement hippie :
Le même morceau tel qu'il apparaît au tout début du film, mais avec une qualité sonore moindre et surtout coupé avant la fin. Les paysages sont ceux de l'Amazonie, où le film est censé se dérouler et où il a été effectivement tourné :
-
1976. Carrie. Réalisé par Brian de Palma (Scarface, Les Incorruptibles, Mission Impossible, etc.), d’après un roman de Stephen King. Comme pour le début de Cannibal Holocaust, le thème d’intro joue la carte du décalage, sur le mode niais toujours, mais romantique cette fois. Il accompagne l’une des premières séquences du film, et sans doute l'une des plus importantes, celle où Carrie passe de simple souffre-douleur à authentique bouc émissaire.
Musique composée par Pino Donaggio, un autre italien à la carrière longue comme le bras (cf. Ortolani) mais qui a surtout travaillé aux Etats-Unis :
vendredi 19 août 2011
Cinéma horrifique, 2
1978. Dawn of the Dead. Intitulé « Zombie » en France (« Zombi » sans E en Italie). Deuxième volet de la première trilogie des morts-vivants de Romero (après « La nuit des morts-vivants » de 1968, et avant « Le jour des morts-vivants » de 1985). Un classique, un film culte, dont le réalisateur Zack Snyder (300, Watchmen, Sucker Punch) tirera un très bon remake en 2004 (intitulé L’Armée des morts en France). On doit la musique du film original à un groupe du nom de Goblin :
Goblin, « L’alba dei morti viventi » :
-
2000. Destination finale. Après le succès à la fois critique et commercial de Scream (1996), une série de films d’horreurs visant le public adolescent a commencé à paraître (Souviens-toi l’été dernier et Urban Legend, notamment). Destination finale s’inscrit dans cette série, tout en préparant la voie à une certaine réapparition du « gore » (voir les suites, Destination finale 2, 3, 4 et bientôt 5 ; comme souvent, le premier est bon et les suites le sont moins). Le film s’ouvre sur un très bon thème composé par Shirley Walker, qui sera avant son décès en 2006 aux manettes de la bande originale des 3 premiers opus de la série :
-
2004. Saw. Peut-être le meilleur film d’horreur de la décennie 2000. Le premier volet était vraiment fort et original, avec une construction inhabituelle et un style bien vivant (là où la plupart des films ne font que reproduire des schémas). Par contre, les suites (Saw II, III, IV, V, VI, VII) sont (apparemment, je ne les ai pas toutes vues) plus nulles les unes que les autres. La musique n’est pas vraiment géniale, mais donne un très bon rythme aux images, notamment les morceaux qui accompagnent les scènes finales :
Charlie Clouser, « Hello Zep » :
mercredi 17 août 2011
Cinéma horrifique, 1
Dans les films d’horreur, la bande-son est et a toujours été extrêmement importante.
Dans les films d’horreur, on ne voit pas toujours très bien ce qu’il se passe : le tueur est caché, quelque part dans un recoin de la maison ; la bête est tapie, quelque part dans une zone d’ombre qui échappe au regard humain (et donc à la caméra). Les menaces circulent tout autour des protagonistes, elles montent et descendent, s’approchent et s’éloignent, vont et viennent, de la cave au grenier, du proche au lointain, etc.. Elles s’approchent, nous frôlent, puis s’en vont, nous échappent, etc. On ne voit pas toujours très bien ce qu’il se passe, les mouvements sont brusques, le jugement est altéré, l’ennemi est rapide, et la nuit est généralement partout.
C’est pourquoi la bande-son, dans les films d’horreur, est quelque chose d’important. Un grincement permet de suggérer une présence invisible, un silence de la part du protagoniste nous permet de comprendre qu’il se sent menacé. Un cri au loin prévient que le mal vient de frapper à nouveau, un halètement dans le noir informe que le personnage principal a l’illusion grotesque de se croire en sécurité. La musique vient prendre sa place dans la bande-son, elle doit s’insérer dans le rythme de la peur que les sons superposés aux images imposent au spectateur.
Fondamentalement, il y a deux types de musique de films. Celle qui n’a aucun sens si on la détache des images qu’elle accompagne, et celle qui au contraire s’écoute aussi bien voire mieux indépendamment du film.
Pour illustrer la première catégorie, on peut se référer par exemple à la musique que le collectif Tomandandy a produite pour le remake de La colline a des yeux (2006) : superposé aux images, c’est parfait, mais n’achetez surtout pas le disque car tout seul sur la platine CD ça ne donnera rien.
Ici, c’est la seconde catégorie qui nous intéresse. Pour les jours qui viennent, voici un petit florilège des meilleures musiques de films d’horreur. Bien entendu, tous les films présents sont par ailleurs fortement recommandés, globalement il n’y a pas de trucs trop nuls (point de vue cinéma) dans le tas :
-
1978. Halloween. « La nuit des masques » en français, puisqu’à l’époque il n’y avait pas encore grand-monde qui savait en France ce que c’était que cette foutue fête d’Anglo-Saxons. Le thème principal est composé et interprété par le réalisateur du film lui-même, John Carpenter (probablement un des meilleurs réalisateurs spécialisés dans le genre) :
-
2010. The Crazies. Remake du film du même nom, réalisé par Romero en 1973 (et dont le titre à l’époque avait été joliment traduit par « La Nuit des fous vivants »). La musique est composée et produite par Mark Isham, qui à la base est surtout connu comme trompettiste de jazz. Pas de jazz ici, mais une musique à la fois intime et épique à base de synthétiseurs :
Mark Isham, « Cedar Rapids » :
-
1973. L’Exorciste. Un classique, le film qui a traumatisé toute une génération. Aujourd’hui, c’est assez difficile à regarder sans éclater de rire, tellement les ambiances sont caricaturales et les effets spéciaux foireux. Pour la musique, le réalisateur a choisi un morceau de Mike Oldfield, pionnier de la musique électronique qui s’est illustré dans le registre de la musique minimaliste / répétitive. C’est donc bien évidemment minimaliste et répétitif, mais ça reste quand même un bon morceau, qui filera la chair de poule à vos parents pour peu qu’ils aient vu le film à l’époque :
Mike Oldfield, « Tubular Bells » :
Inscription à :
Articles (Atom)